L’AUGMENTATION MAMMAIRE PAR PROTHÈSES MAMMAIRES

Augmentation mammaire par prothèses est l’une des interventions les plus pratiquées en France et dans le monde.

L’ augmentation mammaire par prothèses mammaires concerne les femmes qui trouvent leur poitrine trop petite et qui ont une poitrine qui tombe pas ou peu. Elle concerne aussi celles qui n’ont pas de ptose mammaire ou très peu. Cette intervention nécessite donc la mise en place d’implants prothétiques (ou prothèses mammaires) en silicone qui peuvent être de différentes formes et placés dans différentes loges. Ces prothèses sont aujourd’hui quasi exclusivement en silicone médical et présentent une nocivité très étudiée et extrêmement faible.

L’objectif est de redonner à la poitrine son volume soit perdu ou un volume souhaité afin de retrouver une poitrine féminine. Il s’agit de retrouver une certaine féminité au niveau de sa silhouette et un gain psychologique.

Les prothèses mammaires donnent aujourd’hui des résultats très naturels. Puisqu’on utilise des prothèses avec des gels souples et qu’elle sont placées derrière le muscle dès que cela est possible. Ce qui permet d’avoir de profil une forme naturelle qui s’éloigne des seins ronds et globuleux que l’ont pouvait voir il y’a quelques années. Le choix des prothèses est totalement dépendant de votre physique à savoir la largeur du thorax, de vos seins, de votre type de peau, de votre morphologie générale et également du volume que vous souhaitez.

C’est une intervention très codifiée, très standardisée qui présente un minimum d’inconvénients et de risques.

Au bout d’un mois et demi à deux mois vous retrouvez une poitrine totalement souple et intégrée. Vous oubliez au fur et à mesure la présence des prothèses mammaires.
L’augmentation mammaire a une répercussion sur la silhouette globale, permettant une plus grande liberté vestimentaire.

Au-delà des améliorations physiques, le recouvrement d’une féminité pleine et entière aura un effet très bénéfique sur le plan psychologique.

POSEZ VOTRE QUESTION

Voie d’abord (cicatrice)

La voie d’abord est une incision sur la peau permettant l’introduction des implants mammaires dans la loge d’implantation.
Il existe trois voies d’abord couramment utilisées. Aucune n’est idéale ; chacune présente des avantages et des inconvénients, qu’il convient de prendre en compte, de même que la configuration anatomique de vos seins et de votre souhait. Nous déterminons ensemble le meilleur projet pour l’augmentation mammaire lors de la consultation. D’une façon générale, les cicatrices liées à la pose d’implants mammaires sont assez discrètes, mais elles ne sont jamais invisibles.

  • LA VOIE AXILLAIRE

    Située sous le bras, dans la partie inférieure de l’aisselle, cette voie est intéressante si l’on ne souhaite absolument pas de cicatrice sur les seins.

  • LA VOIE HÉMI-ARÉOLAIRE INFÉRIEURE

    La cicatrice se situe au bord inférieur de l’aréole et ne peut s’effectuer que par des aréoles de plus de 3 cm. Souvent assez discrète car située dans la peau pigmentée de l’aréole ou à la limite de l’aréole.

  • LA VOIE SOUS-MAMMAIRE

    L’augmentation mammaire par voie sous-mammaire s’effectue par une cicatrice dans ou légèrement au dessus du sillon situé sous le sein. Cette cicatrice est mieux disimulée lorsque que le sein tombe légèrement .

Loge d’implantation prothétique

© Dessins publiés avec l’autorisation du Dr. Benatar

© Dessins publiés avec l’autorisation du Dr. Benatar

Lors de l’augmentation mammaire par prothèse mammaire, il doit être créer au niveau de la poitrine un espace ou loge dans lequel celle-ci seront introduites. La loge peut être créée en arrière de la glande mammaire (loge pré-pectorale). Ou plus en profondeur, en arrière du muscle pectoral (loge rétro-pectorale). Le choix du positionnement des implants dépend principalement de l’épaisseur des tissus (glande mammaire et graisse) présents au niveau des seins avant l’intervention. Ce choix est effectué ensemble en fonction de votre anatomie.

  • LA LOGE PRE-PECTORALE

    L’implant mammaire est positionné immédiatement en arrière de la glande mammaire devant le muscle pectoral. Cette implantation est techniquement simple et permet d’obtenir de bons résultats lorsque l’épaisseur de la glande est suffisamment importante pour camoufler les implants. Le résultat peut cependant se modifier si cette épaisseur diminue au cours de la vie de la patiente (grossesse, ménopause, perte de poids). Pour les femmes très mince, la visibilité (vagues et contours de la prothèse visible) et une palpabilité des implants mammaires est plus importantes.

  • LA LOGE RETRO-PECTORALE

    Lors de la création de la loge à l’arrière du muscle pectoral, l’épaisseur de celui-ci s’ajoute à celle de la glande mammaire pour recouvrir les prothèses. Cette technique est particulièrement indiquée chez la femme mince. Elle permet d’obtenir un résultat plus naturel lorsque l’épaisseur de la glande mammaire est insuffisante pour camoufler correctement les implants. Néanmoins, l’inconvénient de cette technique est le risque modéré de déplacement des implants. (Vers le haut et/ou l’extérieur) lors de la contraction du muscle pectoral.

Les prothèses mammaires

L’implant idéal n’existe pas , mais il existe des implants adaptés à chaque cas d’ augmentation mammaire par prothèses. Le choix des implants est un élément fondamental dans la qualité du résultat lorsque l’on souhaite un aspect naturel. Un implant mammaire est constitué d’une enveloppe renfermant un produit de remplissage avec différents types d’enveloppes et différents contenus. Les implants varient aussi dans leur forme et dans le volume qui intervient évidemment dans l’aspect final.

Je vous conseille dans le choix des implants à utiliser, en fonction de votre morphologie et de vos souhaits, autant en terme de volume que de forme de la poitrine.

Les différents implants :

  • LA FORME DES PROTHÈSES MAMMAIRES

    Il existe deux formes principales d’implants lors d’une augmentation mammaire par prothèses : les implants ronds et les implants dits “anatomiques” en forme de goutte d’eau. De face ils sont ronds et plus ou moins arrondis de profil. Pour chaque forme d’implant mammaire, il existe le plus souvent trois profils ou projection :

    • Prothèse mammaire pour une augmentation mammaire par prothèses à profil bas
    • Prothèse mammaire à profil modéré
    • Augmentation mammaire par Prothèse mammaire à profil haut ou ultra haut

    Avec un même diamètre de face, les implants ronds de “profil haut “ sont plus épais que les implants ronds de “profil bas”. Les implants mammaires ronds permettent d’obtenir un certain volume et une forme arrondie dans la région du décolleté. Les implants anatomiques permettent quant à eux lors d’une augmentation mammaire par prothèses de s’adapter. Avec plus de précision aux mensurations de chaque patiente, et d’effectuer une augmentation mammaire presque sur mesure car ils varient en fonction de leur largeur, hauteur et projection.

  • LA COMPOSITION DES PROTHÈSES MAMMAIRES

    > L’enveloppe des implants mammaires est constituée par un élastomère de silicone, qui ne présente aucun risque pour la santé et permet de limiter les risques de rupture et la « transpiration » du gel vers l’extérieur. Sa surface extérieure peut être lisse (enveloppe transparente) ou texturée ( enveloppe opaque).

    > Les prothèses mammaires en gel cohésif de silicone : le gel de silicone présente des avantages avec un aspect et un toucher naturel, un aspect « vagues » moins important. Sa consistance est moins fluide et ne risquent pas de se répandre en cas de rupture de l’enveloppe. Ce type d’implant est le meilleur sur le plan qualitatif.

    > Les prothèses mammaires en hydrogel : c’est la toute dernière substance ayant reçu en 2005 son homologation par l’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé). Il s’agit d’un gel aqueux, composé en grande partie d’eau gélifiée par un dérivé de cellulose. Ce gel, de consistance plus naturelle que le sérum physiologique, est lui aussi résorbable par l’organisme en cas de rupture de l’enveloppe.

    > Les prothèses mammaires en sérum physiologique : Il s’agit d’eau salée (constituant à 70 % du corps humain) donc totalement absorbable. Ces prothèses peuvent être «préremplies» (en usine) ou « gonflables » (par le chirurgien durant l’intervention).
    Du fait de leur contenu liquide, elles ont une consistance plus ferme et peu naturelle, forment beaucoup plus de « plis » perceptibles au toucher, voire visibles.
  • LA DURÉE DE VIE DES PROTHÈSES MAMMAIRES

    Tout implant mammaire a une durée de vie déterminée . La durée de vie des implants mammaires est habituellement de 10 ans.

    – Les prothèses mammaires en gel de silicone ont une durée de vie d’environ 12 ans.
    – Celles en hydrogel ont une durée de vie d’environ 8 ans.
    – Par ailleurs les prothèses mammaires en sérum physiologique ont une durée de vie d’environ 8 ans.

    Après la pose d’un implant, il faut un surveillance annuelle, au moins par échographie à partir de la cinquième année.

Suites opératoires

Les suites opératoires peuvent parfois être douloureuses. Les premiers jours, notamment lorsque les implants sont de gros volume et surtout s’ils sont placés derrière les muscles. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs, sera prescrit pendant quelques jours. Vous pourrez ressentir une forte sensation de tension.

Œdème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras sont fréquents les premiers temps.

Le premier pansement est retiré après quelques jours et remplacé par un pansement plus léger. Le port d’un soutien gorge adapté, nuit et jour, est recommandé pendant quelques semaines.

Les fils de sutures sont internes et résorbables sinon ils seront retirés au bout de quelques jours.

Suite à une augmentation mammaire par prothèses, une interruption d’activité est à envisager pour une durée de 5 à 10 jours et il est conseillé d’attendre un à deux mois avant de reprendre une activité sportive.

Pour apprécier le résultat définitif, un délais de 2 à 3 mois est nécessaire. Le temps que les seins retrouvent toute leur souplesse et que les prothèses se stabilisent.

Le volume des sein restera stable à défaut d’une variation de poids importante. Les seins ayant eu une augmentation mammaire par prothèses, subiront comme des seins naturels, les effets de la pesanteur et du vieillissement.

Prothèses PIP

Le 29 mars 2010. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a suspendu la mise sur le marché et l’utilisation des implants mammaires à base de gel de silicone fabriqués par la société Poly Implant Prothèse (PIP). Cette décision a fait suite au constat effectué fin 2009. Une augmentation du nombre de ruptures de ces prothèses mammaires. Aux conclusions de l’inspection conduite par l’ANSM dans les locaux de la société. L’ inspection, menée en mars 2010, avait mis en évidence l’utilisation par la société PIP d’un gel de remplissage différent de celui qui avait été déclaré dans le dossier de conception et de fabrication de ces implants.

D’après les données disponibles, PIP aurait vendu 400 000 prothèses mammaires en silicone dans le monde. Elles étaient en vente dans presque tous les États membres de l’Union européenne.Elles ont été largement utilisées au Royaume-Uni (environ 40 000 femmes seraient concernées), en France (30 000), en Espagne (10 000) et en Allemagne (7 500)

L’Agence assure le suivi des 30 000 patientes porteuses d’implant PIP. Elle publie régulièrement une synthèse des données. Issues des déclarations d’incidents liés aux prothèses PIP rapportées notamment par les professionnels de santé. Les associations de femmes porteuses d’implants et les patientes elles-mêmes.